Ambroise C. et la sécurité routière
Un mardi, lors d’un cours de mathématiques, Ambroise, en Quatrième à Hautefeuille, est venu nous présenter un exposé sur le vélo et ses protections. Ce n’était pas par hasard, c’est parce que lui, il y a deux ans, a eu un accident de vélo très grave. Voici ce qu’il nous a raconté :
« C’était le 14 mai, mais aussi la fin du confinement. Enfin ! Mes frères et moi n’avions qu’une hâte : faire une balade à vélo, afin de nous aérer, après ces deux mois interminables. Une fois que nous nous fûmes bien préparés, sac rassemblant notre goûter sur nos épaules et bien calés sur la selle des vélos, nous sommes partis. Longtemps après, mon sac commençant à peser sur mon dos, je décidai de le mettre sur mon guidon… Erreur dont je me souviendrais ! Une centaine de mètres plus loin, c’était la catastrophe : les lanières de mon sac s’étant coincées dans les rayons de ma roue avant, celle-ci freina d’un coup sec. Après un salto je me retrouvai par terre, et il m’était impossible de me relever. Cependant, un passant m’aida à me tenir debout et m’emmena dans la voiture d’une vieille dame, infirmière à la retraite, qui me conduisit chez moi.
Mes parents m’ont emmené à l’hôpital Necker, à Paris, où des médecins m’ont très vite pris en charge. Après une radio, ils ont découvert que je m’étais ouvert le crâne et que le « bouclier » protégeant le cerveau était susceptible d’être touché. Ils m’ont ensuite opéré.
On m’a anesthésié, on m’a recousu, puis je me suis réveillé. J’avais la tête qui tournait et j’avais envie de vomir. Il était environ une heure du matin, et mes parents étaient restés près de moi. Je les remercie encore aujourd’hui.
Après cinq ou six jours d’hôpital, je suis revenu chez moi. Mais j’avais encore mes maux de tête et de ventre. Je vomissais souvent. Durant toute la fin de l’année, je ne pus revenir à l’école et ce ne fut qu’au bout d’un mois que je pus recommencer le sport, mais en mettant une sorte de casque de rugby. Mes amis me manquaient terriblement. Pendant tout l’été je dus prendre des médicaments. Malgré cela, je réussis à passer de bonnes vacances. A la rentrée de 5e, j’allais beaucoup mieux et j’avais hâte de revoir mes amis. »
L’exposé a pris toute l’heure de mathématiques. Toute la classe était très silencieuse et écoutait attentivement. Lors de sa chute, Ambroise n’avait pas de casque. Ce qui nous a appris l’importance des règles de sécurité à vélo.
Henri F.-D. (6e A)