L’Académicien Michel Zink au Lycée
C’est en mars que l’académicien Michel Zink est venu parler aux 2nde et 1ère de la littérature médiévale, et particulièrement de la poésie amoureuse. En pénétrant dans Hautefeuille, c’est une part de l’ancien monde que cet aimable monsieur a fait entrer. Et pendant une heure et demie, nous avons tous voyagé au Moyen Âge, dans les délices des premières heures de la nation française.
C’était une rencontre avec notre passé ; et nous nous sommes hasardés dans ses méandres. Nous avons goûté par ce vieux poète aux chantantes et profondes langues d’oc et d’oïl, nous avons écouté des textes millénaires, écrits par des troubadours des temps anciens. A cette époque, le christianisme avait répandu son feu et son espoir dans tout l’Occident, et ses nouvelles mœurs éteignaient la poésie antique, lien avec les dieux païens.
Aussi, la poésie a suivi le thème de l’amour, sujet vaste et mystérieux, toujours contradictoire. C’est à cette poésie médiévale que nous devons notre représentation de l’amour : cette différence entre le fin’amor (l’amour courtois) et le fol’amor (l’amour passionné et déraisonné) qui est dans les profondeurs de notre civilisation occidentale, même si nous l’oublions parfois.
Michel Zink nous a emmené voyager loin de cette vie plate et limitée, là où tout est sublimé et admirable, là où se trouve l’enthousiasme. Et après cette conférence mélodieuse, nous étions vidés, recherchant cette exaltation que donne la poésie, et ce voyage raffiné dans la perfection des anciens âges.
Colomban D., 2A
Enregistrement de la conférence ICI