Louis Bouffard auprès des lycéens
Nous recevons en ce vendredi 10 février, Louis Bouffard : à 23 ans, il a déjà écrit son premier roman, Une lueur dans les tranchées , paru le 24 août 2022. Atteint de la myopathie de Duchenne, il se bat avec la foi et le Seigneur pour l’accompagner. Passionné du XXe siècle, l’auteur souhaite retranscrire cela dans un roman sur les poilus de 1914. Il témoigne et raconte son histoire aux lycéens d’Hautefeuille.
Louis Bouffard commence la folle aventure de l’écriture pendant le 1er confinement (2020). Il souhaite montrer la vie des personnages confrontés à l’horreur de la guerre au front comme à l’arrière. Contrairement à de nombreux romans (Ceux de 14 de Genevoix), le romancier inclut la présence de Dieu dans les tranchées. Si deux mois ont été nécessaires pour écrire le texte, il faudra un an pour finir le roman : dans l’écriture, le plus long est en réalité la relecture. Il est profondément habité par tous les personnages, comme André (paysan de 23 ans) qui est envoyé au front dès 1914 et confronté à l’horreur des tranchées. Tenté de sombrer dans le désespoir, une discussion avec un séminariste lui rend sa confiance en Dieu. Mais à l’arrière du front, Cécile est poussée à exercer la charité : infirmière volontaire, elle est confrontée aux gueules cassées et aux morts prématurées de soldats. André obtient ainsi la foi pour continuer de vivre tandis que Cécile trouve sa « vocation » dans la charité.
La maladie évolutive de Louis lui impose de petits et de grands renoncements : à 10 ans, il perd l’usage de ses jambes et est forcé d’apprivoiser le fauteuil. 3 ans plus tard, ses bras l’abandonnent eux aussi. Enfin, il perd l’usage de ses mains à 16 ans. Même si ce n’est pas simple, il doit accepter de dépendre entièrement des autres et leur faire confiance : un défi de taille.
Toujours une oreille attentive, il fait de belles rencontres grâce au Seigneur qui place les bonnes personnes sur son chemin. Tout comme André, il s’accroche au Christ car il se sait infiniment aimé de Dieu. Celui-ci lui a donné la grâce d’être en paix et d’accepter sa vie et sa maladie comme elles viennent. L’une de nos missions est d’apprendre à aimer : Louis Bouffard en fait la sienne.
Mais le décès de sa mère dans un accident de cheval, il y a 1 an et demi, le bouleverse profondément. Touché par la grâce de Dieu, Louis accepte le trouble du deuil, et reste en paix. Le Seigneur l’a encore une fois aidé à surmonter cette épreuve. Mais il faut pour cela être pleinement avec lui, une question que s’est posée Louis lorsqu’il a dû passer de la foi d’enfant à une foi adulte. Il s’agit de mûrir dans sa relation personnelle avec Dieu et de s’enraciner en lui. La Vierge Marie peut nous aider pour cela, à travers le chapelet que M. Bouffard définit comme la « respiration de l’âme ». « La vie est profondément une aventure et nous chrétiens avons la chance d’avoir une boussole, le Christ. Construire sa maison sur le roc c’est bâtir sa vie sur le Christ ».
Quentin Desjobert 2B